Voiron (Isère) : un homme mis en examen pour homicide volontaire après avoir avoué avoir tué une octogénaire pour environ 350 euros

Contexte et décision de justice

Un homme a été mis en examen pour homicide volontaire sur personne vulnérable après avoir avoué avoir tué une octogénaire à Voiron (Isère) pour quelques centaines d’euros, selon le parquet de Grenoble.

Le 28 octobre, la victime, âgée de 81 ans, avait été retrouvée poignardée dans son appartement par une amie qui lui rendait visite. Cette femme, qui était morte deux jours plus tôt, était « très fragile », mesurait 1 mètre 46 et pesait 33 kilos, a précisé le procureur de Grenoble Étienne Manteaux lors d’une conférence de presse.

Éléments du dossier et déroulé des faits

Le compagnon de la personne qui avait retrouvé la victime, un homme de 48 ans sans emploi et sans domicile fixe, a été placé en garde à vue mercredi. Il a reconnu avoir porté onze coups de couteau à sa victime, dont quatre mortels selon l’autopsie, principalement sur le thorax et l’abdomen, puis avoir utilisé la carte bancaire de la victime pour payer « quelques denrées », réserver un train et une chambre d’hôtel pour lui et son amie.

Le procureur résume les faits : il n’y aurait pas d’achat somptuaire et l’on constate un décalage absolu entre la gravité des faits et le côté déconcertant de ces achats ordinaires, dont le montant s’élèverait à environ 350 euros.

Version du prévenu et contexte personnel

L’ex-ambulancier, père de trois enfants issus de deux unions, explique avoir agi par un besoin financier, et affirme n’avoir pas osé solliciter l’aide de la victime. Il déclare ne pas avoir prémédité son geste. À leurs yeux, l’homme est apparu relativement détaché, tout en exprimant des regrets, bien que de manière mesurée et froide, selon le parquet et Romain Rousseau, chef de la police judiciaire de Grenoble.

Éléments d’enquête et suites

Sur le plan judiciaire, le procureur précise que la possibilité d’une complicité de l’amie n’est pas retenue pour le moment ; tout laisse penser qu’elle n’était pas au courant des faits. Des expertises psychologiques sont en cours pour préciser le profil du suspect, et les images de vidéosurveillance tournées le 26 octobre sont en cours d’exploitation.

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