Les chances d’un sommet Trump-Poutine à Budapest s’amenuisent, selon les derniers éléments
Contexte et enjeux autour d’un éventuel sommet Trump-Poutine à Budapest
Selon l’équipe du secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, il doit se rendre mardi à Washington pour une entrevue avec le président américain Donald Trump afin d’échanger sur le soutien de l’OTAN à l’Ukraine et sur les efforts des États‑Unis en vue d’une paix durable.
La relation entre les dirigeants américains et européens a été entretenue pour peser sur des dossiers sensibles, notamment la guerre en Ukraine, dans l’espoir d’influencer le cours des événements. Les Européens redoutent toutefois qu’un accord négocié dans ce cadre n’aille pas dans le sens des intérêts de Kiev et de la sécurité européenne.
Des échanges et des positions en mouvement
Après la rencontre entre Trump et Zelensky à la Maison Blanche vendredi, les responsables européens cherchent à maintenir la pression sur Moscou, tout en constatant que Washington n’a pas encore renforcé les sanctions contre la Russie.
Le président américain n’a pas prévu de rencontrer Poutine dans l’immédiat. Le Kremlin a également indiqué qu’aucun délai précis n’a été fixé pour ce sommet et qu’un travail préparatoire sérieux entre Moscou et Washington est nécessaire.
Des évolutions dans les discussions diplomatiques
Une annulation partielle a été annoncée d’une réunion préparatoire entre le secrétaire d’État américain et le ministre russe des Affaires étrangères, marquant des divergences d’attente entre les parties malgré des échanges téléphoniques jugés constructifs.
Du côté ukrainien, un haut responsable a indiqué que Trump aurait pressé Zelensky d’envisager des concessions sur le Donbass lors de leur entretien à Washington, appelant Kiev à retirer certaines troupes des zones encore contrôlées, ce qui reflète les demandes formulées par Moscou.
Réactions et positions des partenaires européens et ukrainiens
Le président français Emmanuel Macron a estimé que les Ukrainiens et les Européens devraient être réunis autour de la table lors d’un éventuel rendez‑vous à Budapest et a souligné que la paix envisagée doit être robuste et conforme au droit international.
La chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a préconisé de ne pas faire pression sur Kiev, soulignant que cibler l’Ukraine en tant que victime ne sert ni la sécurité européenne ni la stabilité mondiale.
Évolutions côté Russie et États‑Unis
Le Kremlin a évoqué la possibilité d’un sommet à Budapest et a décrit les discussions téléphoniques entre Poutine et Trump comme franches et confiantes, évoquant une préparation coordonnée par les deux pays.
Trump a signalé qu’un premier cadre de discussions de haut niveau pourrait avoir lieu la semaine suivante, dirigé par le secrétaire d’État Rubio et d’autres interlocuteurs, avec pour objectif de vérifier si une rencontre tripartite peut conduire à mettre fin au conflit.
Énergie, bombardements et soutien militaire
Des coupures d’électricité ont touché l’Ukraine pour le deuxième jour consécutif en raison des frappes russes visant les infrastructures énergétiques, selon Ukrenergo. La Russie intensifie ses attaques sur le réseau à l’approche de l’hiver.
Impacts et position de Zelensky
Volodymyr Zelensky s’est déclaré prêt à rejoindre Budapest si une invitation officielle en forme de réunion à trois était étendue, précisant qu’un accord pourrait être trouvé dans une telle configuration.
À leur retour à Washington, Zelensky a invité les partenaires à prendre des mesures décisives et a réaffirmé que l’Ukraine ne cédera pas face à l’agression russe, appelant à un soutien plus soutenu des alliés européens et américains.
Réactions sur les missiles et les capacités de défense
Lors de la visite à Washington, Zelensky a rencontré des représentants de l’industrie de la défense, dont Raytheon, pour discuter de capacités de production et d’une éventuelle coopération ukraino‑américaine sur les systèmes Patriot et les missiles Tomahawk. Zelensky a aussi évoqué la possibilité d’une production conjointe.
Plus tôt, des responsables ukrainiens ont dit que les discussions sur la fourniture de missiles longue portée Tomahawk ont pesé sur la posture russe et encouragé Poutine à reprendre le dialogue, bien que les détails restent en suspens.
Conclusion et incertitudes
À ce stade, aucune date précise n’est fixée pour un sommet à Budapest entre Trump et Poutine. Les enjeux autour du droit international, de la sécurité européenne et du soutien à l’Ukraine restent au cœur des discussions, avec des positions qui évoluent au fil des échanges entre Washington, Moscou, Kiev et Bruxelles.