Le responsable américain du Commerce tourne en dérision la Suisse, Berne garde une réserve
Contexte et éléments clés
Dans un entretien diffusé sur NewsNation, Howard Lutnick, figure de l’administration Trump, a ri en évoquant la Suisse et a laissé entendre que les espoirs d’un nouvel accord n’étaient plus aussi élevés qu’attendu, en lien avec l’annonce estivale sur des droits de douane de 39 %.
Échanges commerciaux et chiffres significatifs
Selon ses dires, l’excédent commercial de la Suisse vis‑à‑vis des États‑Unis serait d’environ 40 milliards de dollars, calculé à partir de ventes suisses autour de 65 milliards et d’achats américains d’environ 26,6 milliards. Cette donnée est présentée comme un argument en faveur de concessions de la Suisse lors des négociations.
Réaction mesurée de Karin Keller-Sutter
En marge du sommet de la Communauté politique européenne à Copenhague, Karin Keller-Sutter a répondu avec sobriété: ‘J’ai pris note de l’interview. Je ne connais même pas Howard Lutnick. Je ne lui ai jamais adressé la parole.’
Éclairage sur le cadre des discussions
La présidente suisse rappelle que le dossier des négociations est piloté par le conseiller fédéral en charge de l’Économie, Guy Parmelin, qui s’est rendu à Washington début septembre pour tenter de faire progresser les discussions et réduire les droits de douane américains.
Dans ce contexte, Howard Lutnick a également indiqué que la Suisse bénéficie des exportations de produits pharmaceutiques vers les États‑Unis et qu’elle pourrait être amenée à faire des concessions; il a néanmoins laissé entendre qu’un accord restait envisageable, même si les divergences pourraient prendre du temps à être résolues.
Lors de l’entretien, il a aussi glissé une remarque adressée à Berne sur les mécanismes de négociation: ‘Trump négocie ainsi: le premier accord est toujours le plus avantageux. Puis la barre monte de plus en plus haut.’