Israël annonce la cessation de ses bombardements après des frappes meurtrières à Gaza — 20 minutes

Contexte et médiation internationale

Le Premier ministre du Qatar, l’un des médiateurs du conflit entre Israël et le Hamas, a déclaré mercredi qu’il s’attendait au respect du cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Il a toutefois souligné une violation qui a conduit à des frappes israéliennes. « Il est, selon lui, essentiel que les principales parties – les deux – reconnaissent que le cessez-le-feu doit être respecté et qu’elles s’en tiennent à l’accord soutenu par les États-Unis », a précisé Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani lors d’un forum à New York du Council on Foreign Relations.

Reprise du cessez-le-feu et violences nocturnes

Les déclarations interviennent alors qu’Israël a annoncé mercredi la reprise du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après avoir mené dans la nuit des frappes visant des dizaines de cibles en représailles à la mort d’un soldat. Selon la Défense civile à Gaza, les bombardements nocturnes ont causé 104 morts, dont 46 enfants, constituant les frappes les plus meurtrières depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre.

Bilan humain et climat de crainte

Plusieurs sources hospitalières et des secours ont confirmé ces chiffres. Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, a indiqué qu’« au moins 50 personnes ont été tuées, dont 22 enfants, et des dizaines d’autres blessées » au cours de ces frappes. Le bilan est décrit par les secours comme catastrophique et terrifiant pour les habitants de l’enclave.

Réactions et appels à la retenue

L’Union européenne a appelé toutes les parties à Gaza à respecter le cessez-le-feu. Teresa Ribera, vice‑présidente de la Commission européenne, a dénoncé les nouvelles frappes et a déclaré sur X : « Nous avons besoin d’une chance pour la paix, pas des excuses pour de nouvelles frappes ». Anouar El Anouni, porte-parole du service diplomatique de l’UE, a ajouté : « Il n’y a aucune solution militaire à ce conflit et il est temps de mettre fin à ce cycle de violences, de morts et de destructions ».

Développements sur le terrain et pertes côté israélien

L’armée israélienne a annoncé mercredi la reprise du cessez-le-feu dans la bande de Gaza après avoir mené, depuis la veille, une série de frappes contre « des dizaines de cibles ». Selon le communiqué militaire, ces frappes ont visé des chefs et des infrastructures liées à des mouvements armés présents dans le territoire. La Défense civile de Gaza a par ailleurs fait état d’au moins 50 morts, dont 22 enfants, et de centaines de blessés pendant la nuit, tandis que l’armée affirme que le Hamas a violé le cessez-le-feu.

Par ailleurs, le président américain de l’époque a estimé que rien ne remettrait en cause le cessez-le-feu à Gaza et a encouragé une réponse proportionnée si des soldats israéliens étaient blessés ou tués. De son côté, la Défense civile a signalé une nouvelle série de pertes parmi les Palestiniens et des déplacements dans la région, avec des chiffres qui varient selon les sources.

Otages, dépouilles et échanges

Sur le volet des otages et des dépouilles, le Hamas a annoncé des dispositions relatives à la remise d’une dépouille d’otage à 18h00 GMT, puis a reporté cette remise après avoir retrouvé un corps dans un tunnel au sud de Gaza. Le groupe affirme que ce corps appartient à l’un des otages enlevés le 7 octobre 2023 lors du festival Nova. Le même soir, le bureau du Premier ministre israélien a précisé que les restes remis par le Hamas la veille correspondaient à l’otage Ofir Tzarfati, et qu’une partie des dépouilles avait déjà été restituée lors d’opérations antérieures.

Des échanges sur la dépouille d’un 16e otage ont été évoqués par les Brigades Al-Qassam; elles ont indiqué que la remettre à Israël serait possible en soirée, dans le cadre des accords en vigueur. Le Hamas rappelle aussi son engagement envers le cessez-le-feu du 10 octobre et affirme suivre les modalités prévues pour la restitution des corps et des otages.

Conflits régionaux et cadre international

Des tensions se poursuivent dans la région, avec des tirs près des positions de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et des incidents signalés entre Israël et des forces internationales. Les Nations unies et la France ont condamné des tirs israéliens à proximité des casques bleus au sud du Liban, et des rapports font état d’escalades dans le cadre du conflit élargi.

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