Foire d’automne de Bâle : des robots de sécurité soulèvent des questions sur la protection des données

Contexte et déploiement des robots de sécurité lors de la Foire d’automne

À la Foire d’automne de Bâle, un dispositif de sécurité repose sur une caméra thermique autonome à 360°, conçu par Securitas et utilisé au début du mois pour sécuriser les stands nocturnes. Le déploiement s’est effectué sur la voie publique sans consultation des services compétents en matière de transparence, ce qui a suscité des questionnements.

Propos et inquiétudes sur le dispositif

La responsable chargée de la protection des données a indiqué ne pas savoir précisément ce que fait ce robot, ni ce qu’il ne fait pas. Elle a également signalé l’incertitude quant au lieu et à la durée de stockage des données, ainsi que sur qui peut y accéder. Selon elle, le dispositif passe près d’habitations et de passants, et soulève des enjeux plus sensibles que ceux d’une caméra fixe, en raison des droits à la personnalité.

Réactions et mesures prises

Suite à ces remarques, l’utilisation des robots a été suspendue et des explications ont été demandées au canton par l’intermédiaire du Grand Conseil. Christoph Bosshardt, responsable des relations extérieures du canton de Bâle-Ville et porte-parole de la Foire d’automne, a reconnu les réserves et assuré que celles-ci seraient prises au sérieux, rappelant que l’objectif était de recourir à une technologie éprouvée et que des cambriolages surviennent annuellement dans les stands.

Position du canton et perspectives

Lors d’une séance au Grand Conseil, le président du Conseil d’État, Conradin Cramer, a défendu la technologie, expliquant que les données sont stockées en Suisse et supprimées après 24 heures, et qu’elles servent uniquement à détecter des incidents. Il a aussi précisé que les images ne permettent pas d’identifier les personnes et a indiqué qu’aucune nouvelle utilisation de ces robots n’est pour l’instant envisagée.