Bilan de l’opération anti-drogue à Rio: plus de 100 morts et Lula sidéré
Contexte et déroulé des raids anti-drogue à Rio
À l’approche de la COP30 à Belem, le Brésil est confronté à une opération des forces de l’ordre menée dans le nord de Rio, ciblant les favelas Complexo da Penha et Complexo do Alemão. Cette intervention met en lumière la persistance du crime organisé dans le pays et alimente le débat sur les méthodes employées par la police.
Bilans provisoires et premiers constats
Les chiffres varient selon les sources: les autorités évoquent un bilan provisoire d’au moins 119 morts, dont 115 criminels présumés et 4 policiers. Le Défenseur public, organisme d’aide juridique, chiffre le total à au moins 132 morts. Par ailleurs, la veille, l’opération a été présentée comme la plus grande menée dans la ville et a mobilisé environ 2500 agents, avec 113 arrestations après plus d’un an d’enquête.
Éléments constatés et suites de l’opération
Des habitants ont retrouvé des dépouilles dans une forêt au sommet de la favela et les ont placées près d’une des principales voies d’accès au Complexo da Penha. Des témoignages recueillis par l’AFP évoquent une odeur de mort lourde et certains habitants ont dénoncé des exécutions présumées.
Réactions politiques et pression internationale
Le gouverneur de l’État de Rio, Claudio Castro, a qualifié l’opération de réussite et a indiqué que les victimes seraient les seuls policiers tués, refusant l’existence de dégâts collatéraux. Après l’annonce des chiffres, Lula da Silva a indiqué être sidéré par l’ampleur des pertes; son administration affirme ne pas avoir été informée au préalable par le gouvernement fédéral.
Réactions internationales et appels à l’enquête
Plusieurs ONG, dont Amnesty International, ainsi que le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, ont condamné les faits et demandé des enquêtes rapides. Le Brasília attend une réunion d’urgence avec Rio de Janeiro afin d’évaluer la situation et d’éviter de futures escalades dans la violence.
