Maîtrise des coûts dans le secteur de la santé : objectif d’économies annuelles de 300 millions de francs sur l’assurance de base
Table ronde sur la maîtrise des coûts et acteurs impliqués
La troisième table ronde dédiée à la maîtrise des coûts du système de santé s’est réunie à Berne, regroupant des représentants des cantons, du corps médical, des hôpitaux, des assureurs maladie, de l’industrie pharmaceutique et des organisations de patients.
Un objectif clair et une estimation des économies
La ministre de la Santé, Elisabeth Baume-Schneider, a exprimé sa satisfaction et rappelé que la politique de santé est une responsabilité partagée. Elle estime qu’une économie de 300 millions de francs par an pourrait être atteinte dès l’année prochaine, ce qui constituerait une avancée précieuse pour le financement des prestations.
Mesures et financement
Le groupe d’experts a volontairement élaboré 38 mesures réparties dans 12 domaines, avec une estimation d’économies d’au moins 303 millions de francs par an à partir de 2026, soit environ 1 % des primes. Ces mesures visent à supprimer des incitations inopportunes et à réduire des inefficacités.
Les participants soulignent que cette baisse d’environ 1 % ne doit pas être vue comme une finalité, mais comme un levier pour poursuivre l’amélioration de l’efficacité du système de santé.
Éléments à court et moyen terme
La qualité des soins doit rester garantie et les mesures présentées sont décrites comme ambitieuses et exigeantes. Elles s’ajoutent à d’autres mesures déjà adoptées par le Parlement, telles que les programmes de maîtrise des coûts et le financement uniforme des prestations dans le cadre de la réforme EFAS, soutenue par le public.
Il est aussi précisé que les économies pourraient être supérieures, certains effets n’étant pas encore pris en compte dans les calculs en raison des difficultés d’estimation.
Exemples de mesures et estimations
Parmi les points évoqués figurent une réduction de 2 % des frais administratifs des assureurs maladie, soit environ 40 millions d’économies, et la prescription initiale de principes actifs pour encourager les génériques ou biosimilaires. L’initiative Smarter Medicine devrait être davantage promue par les hôpitaux et les professionnels pour limiter les traitements inappropriés et superflus.
Le rapport fédéral mentionne aussi une réduction de 10 % des tests hormonaux en cas de suspicion de dysfonctionnement thyroïdien et une baisse de 20 % des tests de vitamine B12, ce qui représenterait environ 25 millions d’économies. Des nouvelles normes de facturation sont prévues dès juillet 2026 pour instaurer des factures numériques, avec des économies estimées à 36 millions.
Perspectives et suites
Les travaux du groupe d’experts se poursuivront en 2026, notamment pour analyser les propositions déposées par le public dans une boîte à idées électronique. Le catalogue des mesures bénéficie d’un large soutien dans le secteur de la santé grâce à la participation des organisations à la table ronde. Lorsque des mesures touchent des domaines non représentés, les acteurs concernés ont été consultés, selon un communiqué du Département fédéral de l’intérieur.