Olivier Botteron et les dérapages de la police lausannoise : sans complaisance et réforme de la culture d’entreprise

Contexte et réactions à la crise des échanges WhatsApp

La police municipale de Lausanne est secouée par les révélations concernant des échanges dans des groupes WhatsApp. Invité vendredi dans La Matinale, le commandant Olivier Botteron précise que sa décision de prendre sa retraite avait été prise avant la diffusion de ces éléments, tout en reconnaissant qu’un timing malheureux accompagne ces annonces.

Face à la critique sur le moment choisi pour quitter ses fonctions, il confie avoir envisagé de repousser son départ et décrit son profil d’homme de défis et d’action comme un facteur qui ne craint ni la complexité ni l’adversité.

Le départ et les transformations envisagées

Selon lui, les changements à venir au sein de la police lausannoise s’inscrivent dans une transformation profonde de la culture d’entreprise. Il indique que ce chantier nécessitera plusieurs années et qu’il souhaite poser les bases pour son successeur.

Rôles et responsabilités dans les sanctions disciplinaires

La crise s’est aggravée après l’envoi d’une lettre du comité du syndicat à la municipalité. Le document critique l’appréciation de la gravité des échanges WhatsApp, considérés par le syndicat comme un humour douteux mais non discriminatoire. Huit agents ont été suspendus, une mesure contestée par plusieurs d’entre eux.

Interrogé sur une éventuelle sur-réaction, Botteron précise que les décisions disciplinaires ne relèvent pas de lui: « C’est de la compétence de la municipalité, en qualité d’employeur, de prendre les décisions nécessaires. Sauf qu’il faut quelqu’un pour exécuter ces décisions, et c’est moi qui le fais ».

Devoir d’exemplarité et reconnaissance du racisme

Le commandant affirme avoir reçu l’intégralité des documents — environ 2500 pages — issus du Ministère public et les avoir transmis à l’autorité compétente en matière d’emploi, la Municipalité, afin d’appliquer les suspensions à sa demande.

Il assume par ailleurs avoir pris des positions fermes lors d’une conférence de presse et affirme qu’il défendra ses agents dans l’exercice de leur travail, notamment lors d’interventions complexes comme les récents rassemblements à Lausanne.

Sur la question du racisme, il reconnaît l’existence de comportements racistes au sein de certaines troupes et rappelle le devoir d’exemplarité: « Oui, il y a du racisme et nous ne devons pas fermer les yeux. »

Il rappelle également le rôle des forces de l’ordre en tant que représentants de l’État et des populations dans l’espace public, appelant à agir avec respect et vigilance.

Les échanges autour de ce dossier continuent d’alimenter le débat sur l’avenir de la police lausannoise, entre besoin de discipline et nécessité de rétablir la confiance du public.

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