Nestlé annonce la suppression de 16 000 postes et vise 3 milliards d’économies d’ici 2027
Nestlé annonce une réorganisation majeure et des économies ambitieuses
Nestlé a dévoilé un plan de suppression de 16 000 postes, dont environ trois quarts dans les fonctions de bureau, avec 4 000 autres postes prévus dans la production et les chaînes d’approvisionnement. L’ensemble du dispositif vise à réduire la base de coûts d’environ 1 milliard de francs d’ici fin 2027, le coût de mise en œuvre étant estimé à environ le double.
Cette annonce fait suite à un mois de septembre marqué par des turbulences pour le groupe, notamment les départs de l’ancien patron de Nespresso, Laurent Freixe, et du président du conseil d’administration, Paul Bulcke. Le groupe a également été secoué par des controverses autour de ses eaux en bouteille et par une détérioration des ventes faute à l’inflation, qui a poussé certains consommateurs vers des marques de distributeur.
Le nouveau directeur général, Philipp Navratil, a indiqué que le monde évolue et que Nestlé doit s’adapter plus rapidement, ce qui impliquerait inévitablement une réduction des effectifs. Cette restructuration s’inscrit dans le cadre de l’initiative Fuel for Growth, déjà lancée par les prédécesseurs et révisée pour viser trois milliards d’économies d’ici fin 2027.
Basé à Vevey, Nestlé demeure un acteur clé de l’économie vaudoise et un employeur important pour le canton. Isabelle Moret, conseillère d’État vaudoise en charge de l’Économie, a souligné son intérêt pour l’impact régional et a affirmé qu’elle resterait attentive à l’évolution des emplois en terre vaudoise, appelant à davantage d’agilité des entreprises pour revitaliser le cadre économique.
À la clôture de la Bourse suisse, l’action Nestlé progressait de 9,3 % pour atteindre 83,21 francs, entraînant une hausse du SMI de 1,38 %. Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel, estime que les résultats et les annonces récentes pourraient aider Nestlé à regagner la confiance des investisseurs et à dissiper les inquiétudes des mois passés.
Des analyses et réactions complémentaires ont été publiées dans Forum, notamment des commentaires d’Isabelle Moret et une interview de Jean-Philippe Bertschy.
