Brésil: intoxications liées à des alcools frelatés, inquiétude croissante dans São Paulo et sur les plages
Intoxications liées à des alcools frelatés au Brésil
Une mort est imputable à une intoxication au méthanol et 11 autres décès restent en cours d’investigation, selon un communiqué du ministère de la Santé publié vendredi. Environ 100 cas suspects ont été enregistrés, avec une concentration des signalements dans l’État de São Paulo et des cas reportés dans quatre autres États ainsi qu’à Brasilia.
Impact sur les consommateurs et climat sanitaire
Devant ces informations, de nombreux consommateurs évitent certaines boissons alcoolisées telles que le gin, la vodka et la cachaça, utilisées notamment pour la caïpirinha. Un architecte de 30 ans, observant le quartier des Jardins à São Paulo, a déclaré qu’il privilégierait le soda ou la bière ce week-end, estimant ces options moins susceptibles d’être falsifiées.
Enquête et mesures officielles
Le ministre de la Santé, Alexandre Padilha, a appelé les Brésiliens à se méfier des alcools distillés. L’origine des boissons frelatées demeure incertaine et les autorités examinent la piste d’une implication du crime organisé. Une cellule de crise a été créée et des antidotes au méthanol sont recherchés aussi bien au niveau national qu’à l’étranger.
À propos du méthanol
Le méthanol est un produit chimique industriel hautement toxique pour l’homme, pouvant attaquer le foie et le système nerveux. Il apparaît parfois dans des boissons alcoolisées contrefaites ou mal fabriquées.
Récit sur le terrain et réactions régionales
À Vila Mariana, dans São Paulo, les bars étaient largement vides vendredi soir, selon un vidéaste de l’AFP. Des tenanciers ont suspendu temporairement la vente d’alcools et certains précisent qu’ils n’achètent plus ou ne consomment pas d’alcool pour l’instant.
Le restaurateur Nikolaos Loukopoulos, 55 ans, a cessé la vente d’alcools pendant au moins une semaine et remarque que peu de clients se présentent; il évoque néanmoins une bière pour se rafraîchir dans la chaleur actuelle.
Rio de Janeiro et réactions locales
Rio de Janeiro, encore dépourvu de cas signalé, voit toutefois les établissements rassurer leur clientèle via les réseaux sociaux. Thais Flores, 28 ans, chirurgienne-dentiste originaire de São Paulo, a pris une Corona sur la plage d’Ipanema, indiquant qu’elle préfère ce type de boisson en raison des circonstances, même si elle n’aime pas particulièrement la bière. Son amie Raquel Marques, 29 ans, a choisi une caïpi-vodka et confie être inquiète tout en affirmant l’origine possible de l’alcool achetée au marché.